Editorial été 2015

Après les années laborieuses de la reconstruction, autour des années 1960, la société entre dans une une période, qui se continue encore, de profonds développements économiques, sociaux et culurels. Une assez grande partie des habitants de l'Occitanie sont particulièrement touchés :

C'est alors, dans cette période, qu'un nouveau chanteur occitan, Claude Marti, parcours les départements occitans les plus touchés par la crise : il a mis magistralement en chanson le lourd labeur des plus déshérités dont le travail permet tout juste d'obtenir le minimum vital. Il aborde dans ses textes l'histoire de l'Occitanie, ses difficultés économiques ... et sa culture ; ses paroles sont acérées quand il clame :
« On nous a appris l'anglais, l'allemand et ... »
« Mais pourquoi, pourquoi on ne m'a pas dit, à l'école, la langue de mon pays ? »
Et l'écrivain occitan Henri Gougaud ajoute dans la présentation du premier disque du chanteur : « Et je connais quelques paysans sans tracteur qui ont pleuré en l'entendant, bouleversés de retrouver leur langue vive et belle comme on retrouve un vieux frère depuis longtemps perdu ».

Ces paroles et celles de bien d'autres (chanteurs, responsables de syndicats agricoles, hommes politiques locaux parfois, etc.) ont alors produit une sorte de réveil : des habitants de l'Occitanie ont réalisé qu'ils sont des hommes comme les autres, qu'ils ont une langue comme les autres et qu'ils ont des droits et des devoirs comme les autres. Cela a donné lieu a une sorte d'explosion dans différents domaines dont le domaine culturel :

et maintenant avec Internet :

Tout ça pour dire que la revue Lo Gai Saber espère se joindre à cette bouillonnante activité en apportant le présent site. Il sera aussi un bien modeste hommage à ceux sans qui la revue Lo Gai Saber n'existerait pas aujourd'hui : Prosper Estieu, Joseph Salvat et Ernest Nègre.

Site élaboré bénévolement. Y.S.